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Le Président de la République aux côtés de la filière

VINEXPO

Le président de la République François Hollande est venu inaugurer le salon Vinexpo dimanche 14 juin.

A retenir de son discours les points suivants :

• Sur la filière vitivinicole

Votre filière exige de nombreux investissements, c'est-à-dire des capitaux, c'est-à-dire des financements, mais aussi une visibilité et une stratégie. Cette stratégie, c'est la vôtre, c'est aussi celle de la France, de soutenir les entreprises ; et il y en a beaucoup, ici, liées à la viticulture. […]
Il y a une concurrence, il y a une compétition. Elle s'est sûrement accentuée. Il existe d'excellents vins partout dans le monde, même si les nôtres sont à juste raison considérés comme les meilleurs. Ce que nous devons promouvoir, c'est donc une filière ambitieuse, une filière excellente, mais qui nous ressemble : produit d'un terroir, d'un climat, de techniques, qui se transmettent d'ailleurs de génération en génération. C'est la raison pour laquelle nous sommes très attachés aux indications géographiques. Les protéger, c'est exprimer par la reconnaissance d'une démarche collective, une authenticité et une valeur qui ne peuvent pas être délocalisées.


• Sur l'oenotourisme

Une dimension très importante de la politique touristique de la France, car c'est une nouvelle forme de voyage, qui est fondée sur la découverte des paysages viticoles. C'est ce qui justifie que certains vignobles puissent être classés au patrimoine mondial de l'Unesco, c'est notamment le cas de Saint-Émilion, et que d'autres doivent pouvoir l'être également. Nous devons, si je puis dire, enrichir la présence des touristes ici, dans notre pays. Laurent FABIUS, ministre des Affaires étrangères et du Tourisme, fait de cet enjeu du tourisme et de l’œnotourisme – qui fait partie des pôles d'excellence de notre pays – une priorité.

• Sur la PAC

Il s'agit d'assurer la mutation, l'élévation de la qualité, et de promouvoir l'économie vinicole. Il y a donc la nécessité de faire que la Commission puisse prolonger les investissements qui sont prévus, et les soutiens qui y sont liés, au-delà de 2018. J'ai à l'instant confirmé que la France soutiendrait cette proposition, dans le cadre du budget européen qui est connu jusqu'en 2020, pour que tous les acteurs de la filière puissent être sûrs qu'ils disposeront des soutiens et des dispositifs qui sont aujourd'hui mis en place. L'intervention de l'Europe, est déterminant pour les investissements, les équipements de la filière, et notamment l’incorporation des progrès technologiques. Nous garantirons tous les financements.


• Sur la loi Evin et les dispositions introduites dans la loi Macron

L'alcoolisme a toujours été un fléau, qui a reculé ces dernières années, ces dernières décennies, pour le bien de tous. Ici, personne ne conteste qu'il faille continuer à lutter contre les addictions, et favoriser les programmes d'éducation à la santé. Ici, tout le monde est conscient qu'il y a des risques, notamment pour les jeunes, et particulièrement par rapport à la sécurité routière. En même temps, nous sommes conscients que nous avons un modèle, que nous devons là aussi promouvoir : celui de la consommation responsable.
La France elle, a su construire et choisir une voie, qui récuse à la fois la surtaxe, qui condamne le produit par lui-même, et la promotion sans entraves, qui pourrait encourager les abus. Le modèle français, nous devons absolument le préserver. Il s'est identifié à une loi : la loi Evin, qui a fixé depuis vingt-cinq ans les règles. Cette loi n'interdit pas la publicité pour le vin, ni pour les alcools, mais elle l’encadre très précisément. Cet équilibre, je le dis ici devant vous – et franchement, – doit être préservé. C'est ce que j'ai indiqué auprès des professionnels. Nous devons garder cet équilibre, parce qu’il nous permet justement de promouvoir, ici en France et partout dans le monde, notre conception, et de le faire avec esprit de rassemblement, sans créer de divisions – il y en a suffisamment –, d'oppositions vaines, de caricatures – on en a vu encore ces derniers jours. Le droit actuel permet déjà de faire. Il y a eu des demandes, et je peux les comprendre, suite à un certain nombre de décisions de tribunaux.
Ma position est simple : nous devons garder les équilibres de la loi Evin, préserver ce qu'elle prévoit aujourd'hui, et s'il y a des précisions, il faut les engager avec une grande précaution. Clarification, oui, mais préservation des équilibres de la loi Evin, oui aussi, oui d'abord. La réflexion doit se poursuivre – elle ne doit pas durer trop longtemps. Je ne veux pas qu'on puisse dans notre pays avoir ce débat perpétuel, ce renvoi toujours à plus tard. Précision, clarification, préservation des équilibres de la loi Evin.


• Sur l'écologie

Nous devons utiliser sans cesse ces innovations contre les maladies de la vigne, en limitant les apports des produits phytosanitaires, et donc en intégrant autant qu'il est possible le progrès technique. C'est ce que nous allons faire avec l'INRA et avec l'Institut Technique de la Vigne et du Vin. Développement du bio-contrôle, utilisation des robots, des satellites numérique qui doit trouver sa place : autant de révolutions qui vont contribuer à gérer beaucoup mieux la vigne. Je souhaite également que l'agriculture biologique se développe, contribue encore à accroître la diversité de l'offre ; et l'Etat a déjà montré qu'il était prêt à accompagner cette évolution.


A lire ici : l’intégralité du discours du Président de la République

le 19.06.15 à 08:38
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